Vue Rue rapprochée
CDC Habitat Social / Triel-sur-Seine / 2020

Localisation
12 bis Grande rue de Pissefontaine – 78510 Triel-sur-Seine

Maitre d’ouvrage
CDC Habitat Social

Équipe de Conception-Réalisation
Virtuel Architecture / Facea Ingiénierie /ECSB BET bois / CMB Construction bois /AC&T Paysage

Montant des Travaux
5,0 M€

Surface de planchers Neuf
2 945 m2 SHAB / Réha : 322 m2 SHAB

Labels Neuf : RT 2012 -20%, NF Habitat / Réha : NF Habitat Renovation / certification BDF Argent

Le terrain ou plus exactement la propriété sur lequel porte notre projet représente un lieu unique à Triel sur Seine. Anciennement nommé « La
Roseraie », la propriété fait partie du patrimoine de Triel ; elle a une histoire, des cartes postales la racontent. Abrité derrière un long mur de pierres, un portail en bois s’ouvre sur un jardin laissée à l’abandon mais dont on décèle de nombreuses traces d’un passé fleuri et heureux…. Autour de la Roseraie, une ambiance villageoise se dégage en cohérence avec la Ville de Triel ; des murs aveugles ou des haies se prolongent, protégeant des maisons des regards …

Notre réponse poursuit l’histoire initiée il y a plus de 100 ans en la mettant au service d’un plus grand nombre puisque des logements sociaux vont venir habiter le jardin.

  • HABITER UN JARDIN

Un jardin, c’est un petit morceau de nature… C’est pourquoi à l’heure où les questionnements sur notre avenir se font plus présents, notre choix de conserver ses caractéristiques tout en permettant le respect du programme en matière de logements est essentiel pour les futurs locataires, les Triellois mais aussi notre planète.

Conservation de la biodiversité / La Roseraie a sans aucun doute fait l’objet d’un tracé paysager qui a ordonné les espèces et définit les lieux… Tilleuls, Marronniers, fruitiers, Palmiers, se succèdent comme le témoignage vivant du lieu. Nous nous sommes donc attachés à préserver l’ensemble des arbres à l’exception de 2 fruitiers. De ce fait, nous avons cherché à nous appuyer sur cette trame arborée afin de construire le projet dans le prolongement d’une identité paysagère déjà très affirmé.

Conserver les éléments qui constituent l’identité de la Roseraie / Certains éléments qui caractérisent la propriété sont communs à d’autres propriétés et participe non seulement à l’unité des lieux pour créer une ambiance villageoise très apaisée mais confère une âme au quartier. Ainsi,

a) Le Mur en pierres et son portail bois. Sa conversion permet d’assurer la continuité urbaine et d’ancrer notre réponse dans la matérialité trielloise. Bien que le programme soit assez dense, le maintien du mur nous permet ainsi de ne pas se distinguer des parcelles environnantes. Le mur fabrique un « écrin » autour de la maison.

b) Le décaissé naturel du terrain. Maintenir la différence de niveau entre le niveau de la rue des Châtelaines et le terrain naturel, c’est avant tout la condition sinequanone pour conserver les arbres. De plus la relation aux parcelles voisines reste identique ce qui permet de ne pas créer de nuisances aux voisins. La pente générale est bien sûr conservée.

c) La maison existante. Elle est maintenue dans son aspect général : l’aspect extérieur est conservé, à l’intérieur les sols, les escaliers … et sa terrasse.

  • MINIMISER L’IMPACT DES LOGEMENTS NEUFS, UN TRAVAIL SUR L’ECHELLE DU BATI

Une implantation par plots privilégiée / Afin de respecter le tissu pavillonnaire alentour et assurer une intégration vertueuse, nous proposons de travailler par plots, c’est à dire par petits groupes de logements. Les logements neufs sont regroupés par 6 qui sont eux-mêmes divisées en 2, offrant une différence de niveaux pour éviter un effet de masse, stigmate du logement social.

Cette implantation permet la création de grandes perspectives vers le jardin. Le regard des passants et des locataires «traverse» le projet donnant ainsi de la profondeur au jardin, constituant un arrière-plan végétal ou surgissant au milieu des plots de logements. Dans ce contexte les arbres prennent toute leur importance.

Un recul par rapport à la rue : intimité et conservation de l’esprit du lieu. L’implantation des logements propose un jeu sur différents plans parallèles à la rue de façon à créer des filtres différents, créer une intimité et proposer depuis la rue une image très adoucie . En premier plan, le mur de pierre est conservé. Véritable identité du site et de cette partie de Triel, il est la marque de l’esprit villageois. Sa mise en valeur est renforcée par des plantations localisées entre le mur et les constructions neuves. Derrière le mur (deuxième plan), les plots de logements s’élèvent sur 2 niveaux ; ils n’apparaissent que partiellement (1 niveau) puisqu’ils sont posés sur le sol naturel. Cette implantation permet de ne pas créer de front bâti sur la rue et protège les logements. Ces logements bénéficient au RDC de jardins privatifs et en étage de balcons. Puis (troisième plan), les logements s’élèvent sur 3 niveaux et sont orientés pour les salons au sud, côté jardin. Enfin: le jardin des bouleaux, arbres à hautes tiges de grande hauteur, constitue le fond de la perspective depuis la rue des Châtelaines.

Les arbres, tous conservés, viennent animer ce jeu de différents plans. L’impression générale restitue une ambiance végétale très forte.

  • ESPACES SINGULIERS DU PROJET : UNE PASSERELLE HAUTE POUR RENTRER CHEZ SOI TOUT EN PROFITANT DE LA VUE DU JARDIN

Le terrain s’apparente à un grand rectangle dont un des côtés mesure 100 mètres. Son accès se fait par le petit côté au travers un portail bois qui sera conservé. De façon à créer une cohérence sur le terrain et à organiser le rapport entre la maison existante et les logements neufs, nous proposons la création d’un parcours qui met en relation les différents lieux crées ou existant.

  • DES MAISONS TOUT EN BOIS LIVRES EN MODULES EN 3 DIMENSIONS.

    Préfabriqués et entièrement finis en usine, les logements sont réalisés en charpente bois : ils sont dessinés sur-mesure pour le projet. Chaque module est livré entièrement fini. Les raccords entre modules sont étudiés afin de minimiser les reprises sur chantier. Le toit est aussi assemblé en usine.

    Le bois et une industrialisation « sur-mesure » permettent une grande adaptabilité au site : dimensions adaptées à chaque groupe de logements, agencement intérieur personnalisé au projet, choix de matériaux appropriés au contexte, toits préfabriqués et montés en usine.

    Les modules bénéficient de la qualité de finition liée à un travail en atelier ; ils sont entièrement finis en ateliers (peintures intérieures, sanitaires, finitions de sol, menuiseries intérieures et extérieures, bardage…)

    Chaque logement est constitué de 2 modules ; ils ont été dessinés spécifiquement pour le projet.

    La qualité environnementale des logements répond aux exigences de la MO. La consommation énergétique est estimée à Cep variant fonction des plots entre 51.5 kWhep/m2SRT.an et 66.6 kWhep/m2SRT.an (Objectif RT 2012-20%). Les installations d’équipements économe en énergie reposent sur une utilisation d’éclairage à basse consommation, une Ventilation mécanique contrôlée hygro B peu consommateurs, une chaufferie. Une isolation performante est obtenue grâce à une isolation thermique performante, une occultation par volets roulants isolés, des menuiseries PVC Uw=1,20. En fin l’utilisation de matériaux durables est garanti : bardage bois certifié et charpente bois certifiée.

    Ce mode de construction permet de répondre à la volonté de minimiser l’impact du chantier sur la vie des riverains et de garantir le maintien du jardin en l’état. Le temps de chantier est aussi écourté puisque la pose d’un logement est prévue sur une seule journée (voir planning). Enfin la qualité de finitions et le confort des logements sont nettement accrus. Les logements sont réalisés dans des conditions optimales ; en atelier dans un environnement stable et confortable, chaque ouvrage est réalisé par les différents corps d’états «à la chaine», en optimisant les tâches.