VIGNETTE WEB
Val d'Oise Habitat / Villiers-le-Bel

Localisation
Quartier la CERISAIE – Lot B2
Rue Olympe DE GOUGES / Rue Joséphine BAKER 95400

Maitre d’ouvrage
Val d’Oise Habitat

Équipe de Conception
Virtuel Architecture / Ethic  / Atelier Rouch

Montant des Travaux
6,0 M€ HT

Surface
2 050 m2 SHAB

Ces dernières années, de nombreuses voix se lèvent pour dénoncer les violences subies par les femmes au quotidien dans leur vie professionnelle et dans les espaces publics, lieu par excellence pour tou.tes mais n’appartenant à personne. Aujourd’hui la proposition de construire « 35 logements égalitaires » à Villiers-le-Bel est une nouvelle avancée ! C’est pour nous le pari que l’on peut aussi changer en s’appuyant sur le logement, sphère de l’intime. Pensé jusqu’à présent comme un lieu relevant du droit au respect de la vie privée, il devient un lieu qui participe au changement ! Les porosités entre espace public et privé, leur continuité et la place des espaces extérieurs seront au cœur de notre réflexion.

Les chiffres convergent tous : la problématique du mal-logement est profondément sexuée et elle se décline majoritairement au féminin. En effet, même si le logement social est un moyen de se loger dignement à des hauteurs de loyers accessibles, il n’en demeure pas moins que les femmes subissent de plein fouet les ravages de la crise de l’habitat, avec plus d’acuité encore et d’intensité que leurs congénères masculins (femmes seules, familles monoparentales, personnes âgées seules, …). Il est donc primordial que ce soit dans le logement social qui abrite par définition les personnes les plus démunies que la réflexion du logement égalitaire soit initiée.
L’expérimentation du croisement genre et logement social redonnera au logement social son caractère innovant et émancipateur, et poursuivra l’engagement de la Ville de Villers-le-Bel et de Val-d’Oise Habitat sur les questions de genre.
Ce projet est l’occasion de participer à une approche égalitaire et durable de la production de logements tant du point de vue de la conception architecturale que du point de vue de la concertation avec les habitant.es. Dans ce contexte la réflexion autour de l’habiter au quotidien sera au cœur de notre travail.

Notre pratique du logement social, tant en neuf qu’en réhabilitation (nous réhabilitons actuellement 1000 logements occupés par leurs habitant.es) nous renseigne sur la diversité des usages, la pluralité des situations, personnelles et collectives, et sur les différentes façons de vivre son logement. Il est aujourd’hui nécessaire de sortir des normes de l’habiter comme on l’envisage encore actuellement. Prendre en compte la notion du care dans la production du logement, c’est « porter attention à », autant que penser à la « réception de cette attention » par les habitant.es, de sorte qu’elle engage pleinement la possibilité de la capacitation / empowerment…